Maurice Vander est un pianiste de jazz français né le 11 juin 1929 à Paris.Il est issu d'une famille de musicien: son pére et son frère Freddy Vander sont accordéonistes professionnel, sa mère est pianiste amateur. Elle l'initie d'ailleurs au piano dès l'age de huit ans.Ainsi son enfance est nourrie d'influences musicales diverses: Bach et Beethoven par sa mère , Strauss et Gus Viseur par son père, Louis Armstrong et Duke Ellington par la radio…A treize ans il interrompt sa scolarité pour se consacrer à l'apprentissage de l'accordéon.Il absorbe ainsi le musette, le répertoire classique et les valses viennoises… Et donne sa première prestation publique à l'accordéon dans un bistrot de Montmartre.C'est aussi à cet age qu'il découvre le jazz, avec son frère, grâce à l'émission radio de Hugues Panassié. Celui-ci était le seul à passer du jazz américain et ainsi à défier la censure.
« Freddy se produisait dans les boîtes, à Pigalle et Montparnasse, pendant l'horreur de cette nuit profonde que fut la seconde guerre mondiale, précise-t-il. Je trouvais le jazz formidable, d'autant plus qu'il incarnait une révolte contre le nazisme. »
A quatorze ans, il revient au piano qu'il travaille pendant cinq ans, à raison de six heures d'étude par jour pour étudier Ravel, Schumann, Debussy…
Il débute comme pianiste professionnel à dix-neuf ans. Très vite remarqué par son talent, il est embauché par les plus grands (Django Reinhardt, Don Byas, les trompettistes Roy Eldridge et Chet Baker, le saxophoniste Stan Getz…) et écume les clubs parisiens de la libération tel que le Saint-Germain, le Blue Note ou le Chat-qui-pêche…
En 1959, avec le contrebassiste Pierre Michelot et le batteur Kenny Clarke, il gagne le prix Django Reinhardt. Il enregistre alors avec la fine fleur : Quincy Jones et Sarah Vaughan, Philly Joe Jones, Stéphane Grappelli etc.
En 1963, il rencontre Claude Nougaro avec qui il travaillera désormais. Depuis la mort de ce dernier, il lui rend régulièrement hommage à travers ses albums: Vander se joue Nougaro(1989-1990), ô Toulouse (2004), Nougaro Sans Paroles (2006)…
Il aussi est le père adoptif du musicien Christian Vander.
« Le style de Vander pourrait se rencontrer là où le feu devient de la lumière, ou bien là où les racines deviennent de l'oiseau. » Claude Nougaro